Carrefour des civilisations, la Syrie connaît ces dernières années une actualité douloureuse et tragique. Palmyre, héritage de notre passé commun, entre Orient et Occident, en est le symbole martyrisé. Ce reportage inédit est un hommage rendu à la beauté de ce pays et aux hommes qui l'ont bâti, aimé et protégé. Invité en 2002 au festival de photographie d'Alep, Michel Eisenlohr décide de prendre la route depuis Marseille. À l'instar des écrivains qui ont réalisé leur "voyage en Orient" au XIXe siècle,il appréhende ce territoire par la route, au fil des kilomètres. En guise de carnet de voyage, un appareil photo argentique et le parti pris du noir et blanc.
Accrochés au mur ou intégrées dans le système vidéo présent dans les vitrines et sur les murs, le visiteur pourra à la fois découvrir les oeuvres des Michel Eisenlhor, et le parcours archéologique du MAM.
Le discours pédagogique en direction des scolaires sera celui de l'optimisme montrer ce qui était et ce qui doit être restauré et revalorisé en opposition aux images largement diffusées, souvent récurrentes des destructions massives qui peuvent laisser penser que la reconstruction est impossible..
Allier photographie, archéologie, histoire ancienne et contemporaine, pour essayer de dessiner un parcours pédagogique dynamique favorisant l'échange et les questions.
Né à la Ciotat en 1974, Michel Eisenlohr est auteur photographe depuis quinze ans ans.
Son itinéraire photographique est le fruit d'une passion pour la littérature de voyage, d'un parcours universitaire sur les rites de l'Initiation, et de ce goût de l'autre qu'il renouvelle à chaque destination.
C'est lors d'un voyage en 1998 en pays Dogon qu'il réalise ses premières images. Depuis, il poursuit ses reportages en France et à l'étranger, sur le pourtour méditerranéen, de l'Afrique de l'Ouest au Proche Orient, en Inde ou plus récemment en Islande ou en Asie.
Il s'attache aux paysages urbains, avec pour premier thème sa ville de jeunesse, Marseille et dresse le portrait de Gênes, Porto, Alep, Reykjavik ou encore Hong-Kong. Esprit des villes, architectures contemporaines, mémoire des lieux et territoires en mutations : autant de sujets sur lesquels il aime porter son regard lors de reportages personnels ou en répondant à de nombreuses commandes d'institutions culturelles. Son prochain projet au long cours le conduira ainsi sur les traces des phares construits au XIXe siècle le long du littoral de l'ancien Empire ottoman.
Avec ces multiples facettes, le travail de Michel Eisenlohr assume une grande liberté artistique. Photographe de la trace, de la lumière et du sensible, son travail est régulièrement présenté en France et à l'étranger, et fait l'objet de publications.
Alep, villages antiques, Damas et enfin Palmyre et le désert. En guise de carnet de voyage, un appareil photo argentique et le parti pris du noir et blanc. Ce reportage inédit, présenté en juin 2017 au sein du site archéologique de Glanum et à l'hôtel de Sade, est un hommage rendu à la beauté de ce pays et aux hommes qui l'ont bâti, aimé et protégé ; images accompagnées de textes inédits sur la suavegarde du patrimoine syrien.
Le photographe Michel Eisenlohr présente au Musée de la Vieille Charité à Marseille ses photos en noir et blanc prises à partir de 2002 lors d'un long périple en Syrie. Des images rares des villes antiques avant leur destruction par Daech.
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